La consommation de tabac et de cannabis en Espagne
Ils ont pris le pli ! Depuis janvier 2011, les Espagnols ne fument plus dans les lieux publics.
Après une période de tolérance pour certains établissements, fumer est désormais interdit dans les bars, les restaurants, dans et autour des bâtiments hospitaliers, sur les lieux de travail (depuis 2006) ; seuls les hôtels ont encore le droit d’avoir quelques chambres pour fumeurs.
— La cigarette : une « invention » sévillane —
À Christophe Colomb et son équipage, les Mayas offrirent des feuilles de tabac à fumer, persuadés de leurs vertus divines. Sur le continent européen, l’herbe à Nicot fut d’abord connue pour ses propriétés médicinales. Quand « boire » sa fumée devint la pratique, certaines villes se lancèrent dans la fabrication de cigares. C’est à Séville, capitale des cigariers au début du XVIIe siècle, que des miséreux eurent ainsi l’idée de rouler dans du papier les débris de tabac qu’ils ramassaient : la cigarette était née.
Cannabis
Si le cannabis n’est pas dépénalisé (la vente à autrui et le trafic sont sanctionnés), en revanche sa consommation et sa culture sont permises, à condition que cela soit pour son usage personnel et dans un lieu privé : pas question, donc, de fumer un joint dans la rue ! L’emploi à des fins thérapeutiques est, quant à lui, strictement encadré (ordonnances hospitalières ou médicales).
— Clubs de cannabis —
À condition de fournir une adresse en Espagne, d’être majeur et introduit par un membre du club, et moyennant une cotisation annuelle de 10 à 50 €, vous pouvez être admis dans le cercle – très contrôlé par les autorités – des fumeurs de cannabis. À Barcelone, le principe fait fureur : pas moins de 200 « cannabis clubs » délivrent quelques grammes à consommer sur place.