Les codes culturels en Belgique

En territoire belge, un Français reste un étranger, même en terre francophone !

Culturellement, ce sont les Wallons qui sont les plus proches des Français, partageant notamment de nombreux points avec les gens du Nord. Souvent passionnés par la politique française, ils risquent d’en étonner plus d’un. Mais ne vous y trompez pas : malgré un mouvement minoritaire prônant le rattachement de la Wallonie à l’Hexagone, la Région ne se reconnaît nullement comme région française.

À Bruxelles, ville internationale, la « particularité gauloise » se fond parmi les autres nationalités, à l’exception de certains quartiers (Ixelles, Uccle) non loin du lycée français qui agrègent une population d’expatriés francophones.

 

 

Côté Flandre, le dépaysement est plus net. La Région, qui connaît un bel essor économique depuis un demi-siècle, fait la fierté de ses habitants, ce qui pousse certains à prôner l’éclatement de la Belgique et l’indépendance de la Flandre… Ici plus qu’ailleurs peut-être, le « sujet linguistique » est sensible, et la proportion de dirigeants flamands prédominante. Pour éviter tout conflit, n’entamez pas une conversation directement en français. Apprenez plutôt quelques mots de flamand, et c’est votre interlocuteur qui poursuivra de lui-même en anglais… ou en français.

 

— Belgitude —

Les formations interculturelles pour nouveaux arrivants y font allusion et le terme s’invite aux séminaires d’entreprise pour les cadres étrangers : la belgitude, néologisme de la fin des années 1970 – calqué sur la « négritude » d’Aimé Césaire –, désigne l’identité belge si particulière quant à la culture, l’art, les valeurs intellectuelles et morales… Complexe à définir, elle est revendiquée par une partie des Belges et méprisée par d’autres qui y voient une angoisse existentielle de la bourgeoisie bruxelloise.

 

5 traits distinctifs

En dépit de cultures différentes inhérentes à l’histoire du pays, tous les Belges ont au moins en commun La Brabançonne (l’hymne national) … et 5 traits caractéristiques.

  • La simplicité

Pas question de jouer les dikkenek, c’est-à-dire les « gros cous » – ceux qui « ont la grosse tête » en quelque sorte. Rapports directs, simples et sans prétention sont de mise ! Mais si les Français sont perçus comme ayant un complexe de supériorité, oserait-on, inversement, voir dans cette expression soucieuse d’humilité un complexe d’infériorité ?

  • La convivialité

Prendre le temps de vivre et s’amuser pourrait être une devise belge. Les rapports entre collègues sont décontractés, les fêtes nombreuses…

  • Le pragmatisme

Aux concepts et théories, c’est plutôt l’approche pratique et les solutions concrètes qui ont le vent en poupe. Pragmatisme : un maître mot !

  • Le compromis

La complexité du système politique n’est sans doute pas étrangère à l’attitude belge qui privilégie largement le dialogue à l’affrontement. Au niveau politique, cela se traduit par des coalitions gouvernementales mêlant « sans état d’âme » différents partis qui, peu de temps auparavant, pouvaient s’invectiver comme des forcenés.

  • Le légitimisme

Voter est ici obligatoire ! Ce côté « légitimiste » des Belges vis-à-vis de leurs responsables se retrouve aussi dans les entreprises : la hiérarchie n’y est pas un vain mot !

 

— Top 10 des inventions belges —

1. Projection de Mercartor, par le cartographe Gerardus Mercator (1569).

2. Char à voile, de Simon Stevin (vers 1600).

3. Patin à roulettes, de Jean-Joseph Merlin (début du XVIIIesiècle).

4. Saxophone, d’Adophe Sax (1846).

5. Moteur à allumage commandé (moteur à combustion interne à 2 temps), d’Étienne Lenoir (1860).

6. Générateur électrique (première dynamo à courant continu), de Zénobe Gramme (1867).

7. Asphalte, d’Edward J. De Smedt (1870).

8. Système de mesure internationale de l’obésité (ou indice de masse corporelle), d’Adolphe Quetelet (vers 1870).

9. Bakélite (premier plastique à base de polymères synthétiques du benzène), de Leo Baekeland (vers 1907).

10. Théorie de l’atome positif, ou Big Bang, du chanoine catholique et astrophysicien Georges Lemaître (1927).

 

— Bonheur belge —

1 Belge sur 2 considère qu’un travail intéressant est un critère de réussite.

1 Belge sur 2 épargne. Mais si l’épargne est forte, les investissements sont faibles. Pessimistes quant à leur pouvoir d’achat, les Belges redoutent une nouvelle crise bancaire.

Au-delà de sa santé financière (et physique !), le Belge espère acquérir un bien immobilier (60 %) et consacrer du temps aux loisirs (70 %).

(Source : Le Vif 2015)

 

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